Qu’est-ce que l’auto-hébergement ?

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Salut à tous !

En 2014, mon site perso était hébergé chez Franceserv avec un support au top du top. Disponible h24, 7J/7 et 365 jours par an ! On peut dire que la responsable est à l’aise dans le milieu de l’hébergement web. J’aurais pu y rester sans problème sauf que j’ai rencontré plusieurs problèmes.

D’une part, je souhaite devenir administrateur système spécialisé dans l’environnement GNU/Linux. Du coup, il me faut un espace dédié pour m’amuser à configurer manuellement apache, ssh, nginx, ou autre paquets. Hors ce que propose Franceserv, c’est du mutualisé et je n’ai pas la possibilité de bidouiller les configurations. Ce qui est normal après tout.

Le problème suivant concerne les sous-domaines. je voulais que mon site ait par exemple blog.x, dev.x, www.x, wiki.x, etc. Même en prenant un nom de domaine chez mon ancien prestataire qui me permettrait de les créer sans problème, je n’aurais quand même pas l’espace ni le nombre de bases de données à ma grande disposition. Puis le coût de l’hébergement risque de me coûter cher alors que j’ai pas prévus beaucoup de visiteurs.

Cela va bientôt faire un an que je mets en ligne mon propre site internet avec mon propre matériel. Je pense qu’avec le temps j’ai suffisamment de recul pour vous partager un peu de ce retour d’expérience. J’ai rédigé cet article sous forme de questions/réponses histoire de structurer mon contenu.

À noter que j’expose ici un cas particulier : le mien. Les coûts, le type de machines et les compétences techniques acquises dépendent de chacun. Commençons par une question toute bête.

C’est quoi l’auto-hébergement ?

La réponse est simple : c’est fournir et contrôler soit même ses services.

Au lieu qu’un site web soit hébergé chez ovh, 1&1 ou autre, il est hébergé chez soit dans un placard avec une connexion internet par exemple. A partir du moment qu’il n’est pas proche d’une source d’humidité, on peut mettre la machine n’importe où.

Quel est l’intérêt du coup ?

Il y en a plusieurs : la maitrise, l’indépendance, le savoir, se sentir responsable.

Mettre en ligne un site web c’est amusant et on apprend beaucoup. Sachant qu’il y a plusieurs moyens d’y parvenir, il existe de nombreux outils que l’on doit tester pour savoir lequel sera adapté à notre contexte. On ne va pas mettre en place un serveur fonctionnant sous Caddy alors que l’on ne sait pas comment fonctionne les VirtualHosts. D’ailleur, je recommande pour un novice de commencer avec Apache. Il est facile de le prendre en main et l’organisation des fichiers est semblable aux autres paquets que l’on peut retrouver sur Internet.

Pour ma part, j’ai commencé avec Apache sans sous-domaine. Donc grossièrement avec un simple “apt-get install apache2” et pouf ! le site est fonctionnel et je pouvais passer à la rédaction de mon site. Par la suite, j’ai mis en place des sous-domaines, mis en place un outil d’analyse (pour ceux qui sont concerné : merci de désactiver votre bloquer de pistage svp. C’est pour Piwik), un espace de développement et d’autres bricoles.

En outre, j’ai le droit de faire ce que je veux chez moi. :)

Est-ce que ça coût cher ?

Vu les technologies d’aujourd’hui : 50€ maximum.

À l’heure où j’écris ces lignes, j’utilise un simple Raspberry PI B version 1 qui est la taill d’une carte de crédit fonctionnant de la même manière qu’un ordinateur. Il faut aussi un câble RJ45 pour le raccorder à la box fournis par le FAI, un peu de jus’ (environ 15W) et ça fonctionne !

Du coup, est-ce que ça demande beaucoup de connaissances technique ?

Si vous n’aimez pas lire alors la réponse est : oui

Il faut avancer étapes par étapes et comprendre ce que l’on fait. Au début ça va être compliqué et le plus simple est de se tourner vers les tutoriels que l’on trouve un peu partout sur le Net. Puis avec l’expérience, lorsqu’il s’agira d’apporter quelque chose de spécifique, il faudra se tourner vers la documentation officielle du logiciel en question.

A titre d’exemple, il y a le HTTP2 qui commence à faire son apparition. Il faut donc chercher quel navigateur sera capable de le supporter et quel service pourra être mise en place pour répondre à ce besoin. Sur la toile on voit que Caddy en est capable et Nginx aussi. Vu que mon site fonctionne déjà avec cette dernière, j’ai juste besoin de changer quelques paramètres et c’est bon !

“Un bon petit conseil : soyez à l’affut des dernières nouvelles. Ceci vous permettra d’anticiper les faiblesses d’une techno”.

Pour terminer, comment ça se passe au niveau des données personnelles ?

Objectivement : une fois que l’on publie des données sur Internet, elles y restent pour toujours.

En partant de ce point de vue et sans être parano, ce n’est pas parce que votre site Internet est hébergé chez soi que son contenu reste chez soi. C’est totalement faux car il existe des bots (ce sont de petits programmes voir même des scripts) qui viennent lire tous type de contenu pour les proposer à un plus grand nombre d’internautes. C’est le principe du référencement “naturel”. Google Panda à justement ce rôle et permet par la suite de référencer automatiquement les nouveaux sites sur le moteur de Google.

Une dernière information qui est très importante : légalement les contenus que vous publiez sur Internet, ils sont à votre responsabilités ! Sauf si vous indiquez dans l’article que vous déclinez toutes responsabilités et que le contenu est à titre éducatif.

Bref, avant de s’y lancer, il faut penser à de nombreux paramètres en amont. Mais le gain d’expérience en vaut la peine.

Merci de m’avoir lu et n’hésitez pas à me solliciter si vous aussi vous aller ou que vous êtes dans l’auto-hébergement, je serais curieux de connaître votre infra’ !

Dalleurs, dans un prochain billet, je présenterais la mienne. :)